Pourquoi le Racing va remonter en L1

Quand la meute hurle...

Cet article va paraitre un tantinet provocateur dans le contexte actuel. Alors que le public a agoni d'insultes son équipe lors du dernier match à domicile, que Furlan a été "cordialement" invité par une foule ivre de colère à aller voir ailleurs, que certains stubistes "mythiques" affirment sans plaisanter que le Racing n'a jamais été au plus mal depuis sa création (sic), il est naturel de hurler avec le reste de la meute. Une autre attitude consiste à rester lucide et analyser calmement la situation. On se rend compte qu'il y a de nombreux motifs d'espoirs et le but de cet article est de leur donner la tribune qu'ils méritent.

Un bilan comptable toujours correct

Même si la tendance des deux derniers mois est peu porteuse d'espoirs, le Racing reste dans le coup pour la montée, 5ème à deux points du podium. A 13 journées du terme du championnat, le bon sens est de considérer que rien n'est joué entre Metz, Montpellier, Strasbourg et Angers. Lens étant quasiment assuré de remonter. Boulogne semblait caler pour de bon mais n'est toujours pas distancé : ils peuvent encore jouer la montée donc nous aussi a fortiori. Il reste deux tickets pour cinq clubs qui se tiennent en trois points. Si aujourd'hui la remontée du Racing n'est pas assurée, il n'en demeure pas moins que rien n'est perdu ! Et ce qu'affirme cet article, c'est que le Racing finira à une des deux premières places de ce championnat à cinq pour les deux billets restant pour la L1.

La crise est derrière nous

De prime abord, cette affirmation peut apparaître paradoxale après la déroute de Sedan, à peine effacée par un nul à Vannes. Et pourtant... A mes yeux, le match victorieux contre Châteauroux contenait moins de motifs d'espoirs que celui perdu contre Sedan. Le Racing y a en effet été dominé, les occasions ont été nombreuses côté castelroussin et si le Racing a arraché la victoire, il le doit plus à la chance qu'au talent. La crise, bien réelle en décembre et surtout janvier, a pris fin contre Sedan. Au cours de ce match perdu, j'ai vu un Racing dominer assez nettement l'équipe la plus en forme du moment, faire le siège des buts ardennais, récupérer la balle à 30 mètres des buts adverses façon Barca, s'enfoncer dans la surface de réparation sans problèmes et se créer de nombreuses occasions. Hélas sans succès, mais dans les intentions et la maîtrise du jeu, le Racing a montré sans équivoque que la crise était derrière lui.

Sedan, un « bon » match

La défaite, sévère, peut s'expliquer par un manque de réussite assez hallucinant. Sedan marque un premier but sur une succession de coups de billard, aggrave le score sur un but venu d'ailleurs (Okocha ? Zidane ? Non, Eubeline...) et tue le match sur leur seule contre-attaque à la faveur d'une frappe molle mais contrée. Le Racing a subi trois évènements déjà rares pris un par un. L'enchaînement des trois est encore plus improbable et donc chanceux. Certes, le Racing a baissé pavillon en fin de match, mais difficile de leur jeter la pierre vu les circonstances.

Vannes, la confirmation du regain de forme

A Vannes, le Racing a encore pêché sur des détails défensifs (but encaissé précocement encore une fois, glissade de Shereni qui coûte cher...) mais a démontré être capable de se procurer beaucoup d'occasions et de mettre le feu à la partie en 1ère mi-temps. Comme Sedan, Vannes a nettement été dominé et peut s'estimer heureux du poins glané contre les Alsaciens.

L'avenir est à nous

En reproduisant les belles choses vues contre Sedan, le Racing devrait logiquement prendre le pas sur ses adversaires directs, car aucun d'entre eux hormis Metz ne possède un effectif d'une telle qualité. De plus, aucune équipe du clan des quatre ne semble capable d'avoir le feu sacré sur de longues périodes. Angers commence à marquer le pas, Montpellier et Metz font du yoyo alternant le bon et le moins bon. Metz a prouvé qu'avoir quelques points de retard sur le podium n'est pas rédhibitoire en renversant la vapeur en quelques semaines, le Racing peut tout à fait en faire autant. Il a les joueurs pour ça : Le "sous-commandant" Marcos est un cran au-dessus de la L2, Cohade ne sera pas en méforme ad vitam eternam, il est potentiellement un honnête joueur de L1. Paisley colle aussi à cette description mais ses déclarations récentes sur le public strasbourgeois laissent un doute sur son compte. Le Racing peut s'appuyer sur un pilier comme Shereni, redoutable jouteur de L2, Gargorov qui aurait sa place dans n'importe quelle équipe de L2, JAF, qui est un excellent espoir, et on a encore Romulo dans les cartons pour la fin de saison... Le Racing ne souffre pas de la comparaison avec ses rivaux. Quant à James Fanchone, désespérant il y a quelques temps, il semble retrouver toute son efficacité (moins froid aux pieds ?)

Maintenant que l'infirmerie alsacienne s'est vidée, le Racing va se ressaisir et retrouver le podium et par la même la L1 dès le 29 mai 2009. On prend le pari ?!